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Depuis février 2025, la situation humanitaire et sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) a atteint un niveau critique avec la chute de Bukavu, aux mains des milices du M23, soutenu par le Rwanda. Cette prise de contrôle s’ajoute à l’occupation continue de Goma et à l’escalade des violences dans toute la régio, plongeant des millions de civils dans une crise humanitaire sans précédent.
Le Parlement européen a récemment voté en faveur de la suspension du protocole d’accord entre l’Union européenne et le Rwanda, reconnaissant ainsi l’implication du Rwanda dans les violences en RDC. Cette décision historique doit maintenant être suivie d’actions concrètes.
Le rôle du Rwanda ?
Le gouvernement rwandais, dirigé par Kagame, soutient activement le M23. Ce n’est même pas un secret public. Un rapport de l’ONU (source) montre que 3 000 à 4 000 soldats rwandais opèrent sur le territoire congolais aux côtés des rebelles – ce nombre devrait encore augmenter après la prise de Goma.
C’est la population congolaise qui paie le prix de cette situation. Depuis le début du conflit, plus de 2 millions de personnes ont fui les violences du M23. Des centaines de milliers de personnes sont aujourd’hui piégées.
Le rôle de l’Union européenne : un soutien implicite aux massacres ?
L’Union européenne, tout en reconnaissant publiquement l’implication du Rwanda dans l’exploitation illégale des ressources congolaises, continuent de renforcer leurs relations avec Kigali :
- Elles ont signé un mémorandum d’accord pour l’approvisionnement en minéraux stratégiques avec le Rwanda, malgré les preuves de contrebande de minerais congolais. Depuis la signature de cet accord, l’exportation du cobalt du Rwanda a explosé exponentiellement aux violences dans le nord-kivu. Ce n’est pas une coïncidence : la guerre permet la dépossession et le pillage à grande échelle, sous couvert de stabilisation régionale et d’intermédiation rwandaise.
Elles refusent de suspendre leurs protocoles de coopération avec le Rwanda, même face à l’intensification des massacres à l’Est du Congo.
Les ressources du Congo, nerf de la transition verte européenne
L’Union européenne ne peut pas réussir sa transition écologique sans l’accaparement massif des ressources stratégiques congolaises. Le cobalt, le coltan et d’autres minerais essentiels à l’industrie des batteries et des technologies renouvelables sont extraits en grande partie du Congo. Pourtant, plutôt que de soutenir une exploitation souveraine et bénéfique pour les Congolais, l’UE préfère maintenir des circuits d’approvisionnement via le Rwanda.
L’Union européenne joue un rôle clé dans la perpétuation des violences à l’Est du Congo, non pas en tant que spectatrice impuissante, mais en tant qu’acteur impliqué. Derrière les discours diplomatiques creux, la Commission européenne refuse de remettre en question ses accords avec le Rwanda, qui sert d’intermédiaire essentiel pour l’extraction et l’exportation des ressources du Congo. Pourquoi une telle complaisance ? Parce que les richesses minières congolaises sont indispensables au Green Deal et au projet Global Gateway de l’UE.
Cette hypocrisie doit être dénoncée : alors que l’UE prétend promouvoir une transition écologique juste et durable, elle soutient l’extraction illégale de ressources financée par la guerre et la souffrance des populations congolaises.
Ce que nous exigeons
Face à cette situation, nous demandons au gouvernement belge de mettre la pression au niveaux des institutions européennes pour :
- Suspendre immédiatement l’accord de l’UE avec le Rwanda sur les matières premières critiques, tant que le M23 sévit dans la région.
- Cesser toute coopération militaire avec le Rwanda, étant donné son soutien avéré aux rebelles du M23.l’UE a accordé 40 millions d’euros pour soutenir le déploiement de la force de défense rwandaise (la même armée qui a participé à l’assaut contre la RDC) au Mozambique.
- l’Arrêt des accords de coopérations avec Rwanda : L’UE et ses États membres investissent également plus de 900 millions de dollars au Rwanda dans le cadre du programme Global Gateway.
- Suspendre les événements culturels et sportif :Le Rwanda est candidat à l’organisation d’une course cycliste
- exiger un cessez le feu et la création d’un corridor humanitaire
L’heure n’est plus aux discours : l’UE doit choisir entre son agenda climatique et son hypocrisie coloniale. L’exploitation des ressources congolaises au prix du sang ne peut plus être tolérée.