Ce 26 avril, lors d’une soirée ensoleillée, Salle Beijing dans les locaux de 11.11.11, la fédération (néerlandophone) des organisations de solidarité internationale en Belgique. Une trentaine de personnes sont assises autour de la table, plus une dizaine de participants par vidéoconférence, d’Argentine, de Cuba, de Colombie et d’Espagne. Langues des interventions : français et espagnol, et ici et là un peu d’anglais, de néerlandais et de portugais. En somme, un beau cocktail internationaliste pour lancer la « Cumbre de los Pueblos ».
Cumbre quoi ? On vous répond : les 17 et 18 juillet prochains, Bruxelles accueillera le sommet CELAC-UE, qui réunira les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et de l’Union européenne. Parallèlement, un large éventail d’acteurs politiques et sociaux des deux continents organisent un « Sommet des peuples ». Pour lancer ce processus, des représentants d’organisations et mouvements sociaux, de partis et de collectifs d’Amérique latine et d’Europe se sont réunis.
Dans son allocution de bienvenue, Paula Polanco, présidente d’intal, a présenté les objectifs de ce sommet alternatif : donner la parole aux mouvements sociaux, engager un débat sur certaines des questions brûlantes du monde actuel, partager les expériences de lutte et apprendre les uns des autres pour être plus fort.e.s ensemble dans la poursuite d’un monde plus juste, plus durable et meilleur.
Le rôle de la classe travailleuse et de ses syndicats est essentiel à cet égard. Cristina Faciaben, représentante internationale des Comisiones Obreras (CCOO) espagnoles, a souligné qu’une Europe et une Amérique latine sociales doivent prévaloir sur les intérêts économiques et commerciaux des grands acteurs. Depuis l’Argentine, Alejandro Rusconi, s’exprimant au nom du Forum de Sao Paulo, a appelé à une approche dans « l’unité la plus large, dans la diversité » nécessaire pour « que cesse la régression des droits sociaux et mettre fin au néolibéralisme ». David Adler, coordinateur de l’Internationale progressiste, en ligne, a déclaré qu’il considérait le « Cumbre de los Pueblos » de Bruxelles comme « un pas vers un Nouvel ordre économique international (NOEI), dans un monde multipolaire », un monde où « la voix du Sud est beaucoup plus décisive qu’elle ne l’est aujourd’hui ».
Les parlementaires auront également leur place dans le Sommet des Peuples, a déclaré le député européen, Manu Pineda. Il appartient lui-même à « The left », le groupe de gauche du Parlement européen, mais il voit des partenaires potentiel dans les milieux sociaux-démocrates et verts. Cette large unité sera nécessaire, a déclaré M. Pineda, pour « renforcer le côté de la paix et de la solidarité ». Et ce alors qu’aujourd’hui, l’UE montre sa volonté de soutenir les États-Unis dans leur militarisme, ce qui doit cesser. Les gouvernements progressistes d’Amérique latine et des Caraïbes montrent qu’il existe d’autres façons de faire de la politique, au service des citoyens et non des grandes multinationales.
Wim Leysens, de la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba, a lancé un autre appel à une large coopération et au dialogue, suggérant une coopération ponctuelle avec les ONG et les syndicats sur certaines questions qui touchent tout le monde, dans le cadre du « Cumbre de los Pueblos ».
La soirée s’est terminée en musique, en partageant un verre de vin chilien et des empanadas colombiennes, en échangeant sur la volonté de mobiliser largement et faire de la Cumbre de los Pueblos un succès.
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