Une vingtaine de Pays étaient présents à Varsovie pour unir leurs efforts pour défendre la paix et dénoncer, lors d’une manifestation dans les rues de la capitale polonaise, le comportement belliqueux de l’OTAN.
En effet, au même moment, toujours en Pologne, l’Opération ANACONDA, consistant en une série de manoeuvres militaires et regroupant 30.000 soldats de l’alliance dont 14.000 étatsuniens, battait son plein. Le détachement de quatre bataillons dans le pays ainsi que dans trois pays baltes a également été confirmé le permier jour du sommet. La Belgique en a profité pour réaffirmer son engagement dans l’organisation en promettant de participer à hauteur de 200 soldats. (1)
La situation est donc très tendue. Moscou interprète l’attitude de l’OTAN comme une provocation. Le président de la Russie a d’ailleurs dénoncé “cette frénésie militariste” et déclaré qu’il refuse de se laisser embarquer “dans une course aux armements coûteuse et sans perspective“. (2) De leur côté, les états membres de l’OTAN se disent toujours ouverts au dialogue et justifient leurs agissements par une volonté de se montrer fermes face aux volontés expantionnistes qu’ils prêtent à la Russie. «Les actions de la Russie, en particulier en Ukraine (…) portent atteinte à l’ordre fondé sur des règles en Europe» indique ainsi le document commun final rédigé en conclusion du sommet. (3) Nous observons donc un décalage important entre les déclarations appelant à la collaboration et les multiples démonstrations de forces de ces derniers jours.
Intal dénonce cette attitude dangereuse qui pourrait mener à des incidents graves et qui n’apporte rien pour la construction de la paix, bien au contraire, puisqu’elle nous pousse dans ce qui semble bien être une nouvelle guerre froide.
Un comportement comparable à l’acharnement de l’OTAN dans son interventionnisme militaire au Moyen-Orient, principalement par des campagnes de bombardement en Syrie et en Irak, ce qui était d’ailleurs le deuxième volet des discussions de ce sommet. Ici encore, la Belgique s’est engagée : nos avions ont repris part aux bombardements des deux pays depuis le 1er juillet, soit disant dans le but de nous protéger et de lutter contre le terrorisme. Or, comme nous ne cessons de l’affirmer, ces campagnes n’apportent que la mort et le chaos et sont les premières causes de l’instabilité dans ces régions et du terrorisme chez nous.
Il faut absolument rompre avec ces logiques destructices et donner une vrai place à la construction d’une paix juste et durable. C’est cette voix que nous sommes allés faire entendre à Varsovie : Yes to peace, No to NATO !