Écrit par: Maria Ligia Uribe et Heidy Andrea Pérez
Justice sociale, justice fiscale : Activité organisée par INTAL avec la participation de : Antonio Gambini : CNCD-11.11.11, Marco Van Hees; PTB, Marie Lecocq; ECOLO, Ligia Uribe : Activiste INTAL
Tout au long de cette conférence des éléments importants ont montré que s’il n’y a pas une justice fiscale où les plus riches et les transnationales payent des impôts en accord à leurs richesses et leurs profits, ce sont les travailleurs et les classes moyennes qui payent ces cadeaux fiscaux, tant dans les pays du nord qu’au Sud. L’accumulation des richesses leur permet un pouvoir absolu tant d’un point de vue économique que politique.
Dans leur soif d’accumulation et des profits, ces multinationales cherchent de nouveaux marchés et la meilleure voie pour l’obtenir est l’accaparement des matières premières et l’imposition aux gouvernements des pays du Nord et du sud d’une politique des privatisations des entreprises des états et des services publiques.
Accords de libre-échange un modèle à déconstruire
Lors de la journée D’ateliers citoyens organisée par ATTAC, GRESEA et INTAL, nous avons pu conclure que les accords de libre-échange sont entre autres les outils le plus efficaces pour matérialiser les rêves d’accumulation capitaliste.
Les populations dans les pays du Nord et du Sud, sont la cible du modèle imposé par les intérêts transnationaux, et de la finance. La Banque Mondiale, le FMI, OMC, la Commission Européenne dictent les politiques à appliquer dans les pays. Les respectifs gouvernements sur place, deviennent les administrateurs des intérêts financiers et des transnationales.
Les Accords de libre-échange, ce sont des traités asymétriques, ils ne sont ni justes ni équitables. Ils ne favorisent ni les travailleurs des pays développés ni ceux des pays du Sud. Tous les profits reviennent au pouvoir financier et aux transnationales.
Quelles sont les conséquences de ces traités ?
Flexibilité au travail, perte d’emplois, perte des acquis sociaux, les privatisations des entreprises des états, désindustrialisation des pays du Sud, la ruine pour les agriculteurs au Nord comme au Sud, destruction de l’environnement à cause de l’activité extractive et les monocultures.
Concernant le Traité Du MERCOSUR – EU, des graves dénonciations ont été mises sur la table, lors de cette Journée.
Madame Marissa Mies Bombardi a partagé lors de son intervention la grave situation que vit la région de l’Amazonie au Brésil où les monocultures imposées par la UE et ses transnationales ont mené à une catastrophe environnementale. Elle illustre le pourcentage de terre cultivée pour l’exploitation de différentes monocultures : la culture d’eucalyptus qui équivaut à 3
fois la superficie de la Belgique, la plantation de canne à sucre équivaut à 4 fois la Belgique, la plantation de soja équivaut à 11 fois la Belgique voire la superficie de l’Allemagne. Ces trois monocultures représentent une fois et demie la superficie de l’Allemagne, ce qui provoque la perte de la souveraineté alimentaire et la simple exportation de l’éthanol.
L’Europe joue un rôle hypocrite, d’un côté elle prône aux citoyens européens le respect de la nature mais également la diminution voir la disparition des produits agro-toxiques mais en parallèle avec les accords des libre échange, ils produisent les agro toxiques qui exportent par après dans les pays avec les quels ils ont des accords de Libre Échange ; ces pays à leur tour, utilisent les agro-toxiques dans leurs cultures, ces aliments arrivent en Europe et termine dans les assiettes des citoyens européens et dans notre carburant « bio »
Marche Latino-Américaine à Bruxelles contre le Néo-libéralisme
A l’appel du mouvement las insumisos, un groupe de Chiliens qui se mobilisent en Belgique, différentes associations et mouvements de la diaspora latino-américaine se sont joints à cet appel.
Les différentes révoltes sociales que nous pouvons percevoir aujourd’hui d’un bout à l’autre du monde ne sont que la réponse à un modèle excluant, qui bénéficie les plus riches et les multinationales de la planète au détriment des travailleurs, de la jeunnesse, des communautés rurales, des indigènes, des afro-descendants, de l’environnement, ainsi que des droits sociaux, de la démocratie et de la souveraineté des nations.
Tous ces éléments qui atteignent les droits humains sont accompagnés par la violence tant de la part des gouvernements mis en place, que par des intérêts étrangers.
Les gouvernements de droite en Amérique latine appliquent les diktats de la banque mondiale, du FMI et de L’OMC. Pour ce faire, ils vont mettre en place des politiques de privatisation, des réformes du travail, les pertes des acquis sociaux, telles que la santé, l’éducation, les allongements de la période de pensions, l’augmentation des impôts aux classes moyennes et au plus pauvres et l’exonération des impôts pour le transnationales.
Toutes ces mesures ont conduit l’Amérique Latine à l’appauvrissement de sa population. Ce qui est aggravé aussi par l’exportation de la nourriture, des matières premières en Europe aux Usa et au Canada, et l’importation des voitures et des machines du pays du nord qui ont une valeur ajoutée. Valeur que n’ont pas les produits agricoles. Les pays industrialisés deviennent donc plus riches et les pays sous-développés s’appauvrissent avec très peu de possibilités de s’industrialiser.
L’Etat qui n’accepte pas les conditions de l’ultra-libéralisme, devient un ennemi à abattre et à mettre hors-jeux. Tel est le cas de la Bolivie, le Venezuela, Honduras avec Zelaya, le Brésil de Lula et Dilma Roussef.
La Colombie de Duque, le Brésil de Bolsonaro, le Chili de Piñera, le Paraguay de Mario Abdo, l’Equateur de Lenin Moreno, le Pérou de Martin Vizcarra sont le plus sûrs alliés des intérêts économiques et politiques du pouvoir financier transnational voire du modèle néolibéral capitaliste